jeudi 28 mai 2009

PEDOPHILIE BELGIQUE: DERNIERES INTERVIEWS DE Maria-Pia MAOLONI 2012-2013

 INTERVIEW POUR LA TELEVISION ITALIENNE.

 Décembre 2013
(in italiano)

http://vimeo.com/81495738





 23/03/2013 :
 (in italiano)
  http://vimeo.com/63661323



TRADUCTION EN FRANÇAIS DE MON INTERVIEW SUR VERA TV – 21/03/2013



Maintenant, nous vous parlons de l’histoire de MAOLONI Maria-Pia, une maman qui ne voit plus ses filles depuis 5 ans.

INTRODUCTION :

Maria-Pia est arrivée en Italie en 2006 avec Fiona et Milla, 5 et 3 ans.

Elles sont allées à San Benedetto del Tronto  car la famille  de Maria-Pia habitent tout près.

Elle s’est enfuie de Mons, en Belgique, ville d’un drame qui est même épuisant à raconter.

Les enfants, nées d’un mariage avec Rocco Antonini, auraient été victimes de pédophilie. Elles auraient subi des attentions particulières également de la part du grand-père Roberto.

Contre Maria-Pia, un mandat d’arrêt international est lancé, par la Belgique, pays dans lequel, depuis 2006, elle ne peut revenir.

Les fillettes lui sont enlevées par les autorités italiennes car elle est accusée, toujours en Belgique, d’enlèvement d’enfants, même si elle a la garde de ses enfants.

Fiona et Milla sont placées dans l’institution, à Santa Gemma, le vieux village de San Benedetto.  Avec l’excuse d’une promenade en groupe, elles sont enlevées et rapatriées le 19 mai 2007. Elles retournent vivre avec le père.

Depuis, 5 années sont passées et Maria-Pia n’a pu les voir que par video-chat sur skype avec la présence de quelques personnes. 15 minutes par enfant, 1 fois par mois. Ceci jusqu’il y a 3 mois passés. Puis, cette possibilité lui a été aussi retirée.  Aucun contact, même virtuel, avec les enfants.

Si elle rentre en Belgique, elle sera arrêtée.

En attendant, les enfants sont au domicile  du père et de l’ex beau-père Roberto.

Contre ce dernier, un procès est en cours avec ces terribles chefs d’accusation.

L’homme, même s’il habite Mons, est citoyen italien et donc peut être poursuivi par la loi italienne. En Belgique, pour le père, il y a eu un non-lieu.

Toujours en Italie, après diverses procédures, la Cour de Cassation a retenu Maria-Pia non coupable d’enlèvement d’enfants mais cette décision n’a pas été reconnue en Belgique.

Et le calvaire de la dame continue… la maman qui a parlé d’abus terribles perpétrés à ses filles, la plus grande aurait été offerte, après avoir été anesthésiée et masquée, a un groupe d’adultes pendant des fêtes en Belgique.

Accusations terribles que Maria-Pia aurait reconstruites à travers les dessins de ses enfants capables de raconter, crayons à la main, une horreur aux contours effrayants.


INTERVIEW :



* JOURNALISTE : J

* MARIA-PIA : MP



J -Et ce soir, est venue nous rejoindre Maria-Pia MAOLONI. Merci d’être avec nous Maria-Pia.

MP -Merci.

J-Alors, nous disions que, pratiquement, vous ne voyez plus vos filles depuis 5 ans et, entre autre, vous ne pouvez même plus les voir via le Web.

MP-c’est arrivé maintenant.

J-Depuis quand ?

MP-La dernière fois que je les ai eues c’était,  le 14 décembre 2012 et, malheureusement,  je n’ai même pas pu les voir par la webcam, skype, parce que, dans les Services Sociaux d’Ancona, avec la directrice qui est très professionnelle et disponible, on a tout essayé mais internet ne fonctionnait pas cette fois-là.  Donc, la dernière fois, ce contact s’est déroulé seulement au téléphone.



J-pratiquement, vos filles vivent en Belgique avec leur père.

MP-oui.

J-Et vous avez accusé votre mari ainsi que votre beau père de pédophilie.

MP- Accusé, disons que maintenant, tout est toujours en cours.  Moi, je n’ai aucun doute sur ce qui s’est passé avec mes filles. Mais, c’est la parole de Fiona qui, à l’époque, avec 4 ans ½ (actuellement 14 ans), c’est elle qui a parlé de toutes ces horreurs qu’elle subissait.  Et donc, étant la maman responsable de mes filles, j’ai frappé aux portes de la Justice. C’est ce que je devais faire ; je n’avais pas d’autres choix !

J-Mais aujourd’hui, la situation est très délicate.

MP-Mais la situation est dramatique parce que, à part les procédures en cours au niveau civil et pénal tant en Belgique qu’en Italie… au niveau humain, c’est vraiment atroce !  Il n’y a pas de mots pour exprimer vraiment ce que nous vivons maintenant, autant pour moi que pour toute ma famille et mes filles, en premier lieu, parce que ce sont elles qui souffrent énormément de cette privation.

J-Selon vous, elles souffrent parce qu’elles ne vous voient plus ou parce qu’elles subissent encore des violences ?

MP-J’espère qu’elles n’en subissent plus . Mais, comme les pervers restent des pervers… Moi je prie… Je prie pour faire en sorte que ces choses n’arrivent plus !

J-Qu’est ce que cela signifie pour une mère de savoir que ses filles sont dans la maison de ceux qui ont abusé d’elles ?

MP-j’avais le diable à la maison et je ne le savais pas. Mon ex-mari, le grand père…  A chaque fois, les nouvelles informations devenaient énormes ! Je voudrais demander à la Justice, aux autorités italiennes... J’ai apporté le dossier ici, en Italie. C’est pour cela que je n’ai pas voulu fuir avec mes filles, je n’ai commis aucun délit !

J-Vous vouliez protéger vos filles !

MP-Exactement ! Qu’est-ce que j’avais comme choix ? Mes fillettes restaient là… je devais me soumettre à la justice, comme je l’ai toujours fait, à la justice belge, aux procédures belges qui, à chaque fois, nonobstant le fait qu’il y avait une instruction pénale à charge du père et du grand père pour viols sur mineures, j’avais l’obligation de laisser les enfants aller un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires chez le père. Donc, les filles continuaient à subir !  Et, pour moi, cette période là a été vraiment dramatique car je devais écouter le juge sinon ils me plaçaient encore les enfants et, malgré cela, je savais que les filles subissaient.  Je n’ai pas attendu trop longtemps !

 A la fin, je suis venue ici.  Ayant des origines italiennes, je suis venue ici pour chercher de l’aide et, par chance, j’ai pu ouvrir, avec l’aide de mes avocats, une instruction pénale ici en Italie.

J- Et, il y a une prochaine étape. Comme nous l’avons entendu dans la transmission : celle du 10 avril. Que va-t-il se passer ?

MP-Le 10 avril, il y a le procès pénal à charge du grand père Roberto Antonini qui, pour le moment, est inculpé de viols sur mineurs, prostitution de mineurs et détention de matériel pédo-pornographique. Nous arrivons à la fin du procès.  Donc, j’espère vraiment que cela sera une nouvelle positive parce que si elle est positive …..

J-C’est la fin d’un  chapitre…

MP- Disons qu’il y a deux points importants : par rapport aux enfants, qu’elles soient reconnues comme étant victimes ; et ensuite, il y a la partie judiciaire en Belgique, car cela signifiera que je n’ai rien inventé, que j’ai apporté la parole de mes enfants et que je ne suis qu’un témoin parmi tant d’autres.



J- Maintenant, écoutons pourquoi dans le cas de Maria-Pia MAOLONI et de ses filles, les journaux  s’en sont occupés, et récemment une transmission télévisée d’Italia Uno : LE IENE.

EXTRAIT DE L EMISSION « LE IENE » :



J-Un récit émouvant mais également terrifiant, celui de Maria-Pia MAOLONI à l’émission, LE IENE-ITALIA UNO.



Pas après pas, elle a cité son calvaire racontant aussi comment Fiona et Milla, ses filles,  ont commencé à raconter leurs rapports avec leur père et le grand-père.  Rapports qui  seraient, selon Maria-Pia, des actes de pédophilie.



MP - Elle a commencé à être rassurée et elle m’a dit : « Tu sais, maman, j’ai des secrets dans mon ventre qui parlent de papa. » Elle a parlé de ce que lui faisait son père quand j’allais travailler.



J- Après le choc initial, la maman a réussi à enregistrer, avec son cellulaire, la conversation avec sa fille :

FIONA -« je l’ai mordu. »

MP -« quoi ? qu’as-tu mordu ?»

FIONA -«  Le zizi de mon papa et de mon grand-père. »



J- Après le récit, le IENE ont souligné les incohérences judiciaires et sont partis en Belgique pour parler avec le père des fillettes, afin de comprendre comment il est possible que la maman ne puisse pas voir ses enfants.



LE IENE – Quand il y des preuves qui font démarrer une plainte (et les preuves, nous les avons vues il y a peu de temps) : ou bien elles sont valides et font condamner le papa et le grand-père ; ou bien elles sont fausses et font condamner la maman qui les a fabriquéées. Dans ce cas-ci, il n’arrive ni l’un ni l’autre. En effet, les preuves ont été jugées insuffisantes et l’enquête en non-lieu.



J-A la fin, LE IENE se sont trouvés face à un autre mur ! Un mur qui est en train de briser, jour après jour, le cœur de Maria-Pia.



J -Maria-Pia, il est important que l’on en parle parce que vos filles attendent, elles aussi,  de pouvoir vous enlacer et, de quelque manière que ce soit, trouver la paix. Non ?

MP-Pour moi, vraiment, ce qui me fait mal est le fait que,  durant 9 mois, comme pour une grossesse, ils m’ont permis d’avoir ces brefs contacts par webcam et tout allait bien.

J-Comment allaient vos enfants ?

MP-Je les voyais très souriantes quand elles me voyaient, beaucoup d’affectiion, de geste affectueux…

La plus petite,  plus spontanée évidemment, tandis que Fiona un peu plus adolescente et donc… mais elles avaient le désir de me parler.

La plus petite, je me le rappelle, m’a demandé un conseil pour faire en sorte qu’elle puisse entrer en contact avec un jeune garçon de l’école :-« Comment dois-je faire maman ? Dis moi… » Elles avaient toujours la peur que le temps de la conversation soit écoulé. On voyait leur souhait de continuer à interagir ensemble.



J-Malheureusement, via le web, c’est toujours très limité !

MP-Oui, et il n’y a pas le contact…. mais c’était un début. C’est comme si vous vous trouvez dans le désert et  que vous voyez un puits pour boire parce que vous avez soif mais, à la dernière minute, le puits n’est plus là !   Et donc, la chose la plus brutale est quand…Ceci est une destruction psychologique énorme, ce qu’ils font actuellement sur mes enfants et aussi sur nous !  Parce que la chose la plus brutale est quand il n’y a plus d’espoir.



J-En fait, vous qu’est-ce que vous espérez ?

MP-J’espère de les réenlacer, qu’elles aient toujours confiance en moi, qu’elles sachent que je n’ai jamais voulu les abandonner. C’est la première chose.

J-Parce que nous ne savons pas ce qui leur est raconté.

MP-Exactement ! Mais ces contacts,  pendant 9 mois,  m’ont fait comprendre que mes filles avaient gardé l’amour intact que nous avons entre nous et ceci, on ne peut l’ôter. J’ai ressenti cela et cela m’a rechargée d’énergie pour continuer cette bataille pour elles.



J-Votre futur, ou’ le voyez-vous ? Celui de la maman mais aussi celui des enfants. Votre futur ?

MP-Mon futur ? Je me dis tout le temps : ils m’ont enlevé ma maternité (bien que nous restons toujours maman jusqu’à la fin de nos jours)…

Ils m’ont enlevé les moments privilégiés que j’aurais pu passer avec mes filles.

Mais j’imagine un futur où un jour, elles se marieront (parce que je continue toujours à avoir confiance au monde des adultes)…. Ce n’est pas parce que j’ai été blessée comme victime et mes enfants aussi,  je ne veux pas généraliser ; je ne veux pas dire que ce monde pourri de la pédophilie… cela fait partie de notre monde. Nous devons le connaître, nous devons le savoir mais il y a aussi des personnes intègres, courageuses et c’est cela que je voudrais transmettre comme message à mes filles. Et puis, je me dis qu’un jour, j’aurai certainement la chance et la joie de pouvoir enlacer mes petits enfants que mes filles, un jour, auront !



J-Et aussi de récupérer tout le temps perdu.

MP-Récupérer…espérons-le !  Parce que ce qui a été perdu est difficile à récupérer mais, avec l’amour, nous pouvons tout faire ; on fait des miracles !



J-Quelle est la première chose que vous voudriez faire avec vos enfants ?

MP-Aller voir la mer.

J-A quel endroit rêvez-vous de revoir vos enfants ?

MP-J’en profite justement d’être ici pour dire que j’attends d’importantes nouvelles en ce qui concerne l’exécution de la décision de la Cassation Italienne qui a révoqué le rapatriement de mes filles en Belgique car je n’ai commis aucun délit.  Et puis, il y avait le fait que les enfants n’auraient jamais dû aller dans le contexte paternel où il y avait cette instruction pénale ouverte en Belgique.

Je voudrais que cette exequatur soit reconnue et  exécutée en Belgique,  et faire en sorte que mes filles reviennent ici, en Italie.

Je ne veux pas généraliser. En Belgique il y a aussi des personnes convenables, beaucoup qui me soutiennent …mais tout est à revoir au niveau de la protection des enfants. Moi, je suis choquée de ce qui nous arrive !



J-Vous dites qu’il n’y a pas de justice surtout par rapport à la pédophilie.

MP-Oui,  mais je crois que mon vécu est assez spécifique, particulier parce que, quand il s’agit de problèmes d’incestes familiaux, souvent ils sont résolus, les pervers vont en prison, ils sont jugés et il y a une justice. Mais quand il s’agit de pédo-criminalité organisée, et c’est le cas dans mon affaire, ils veulent étouffer les faits. Certainement parce qu’il y a des personnalités impliquées dans cette affaire.



J-Certainement !  Vous croyez en la justice italienne ?

MP- Moi, je crois avant tout à la justice divine.  La justice italienne, pour le moment, j’y ai cru et je veux continuer à y croire.

J-Espérons que tout se passe bien !

MP-Oui, espérons-le !



Merci Maria-Pia MAOLONI, merci d’être venue ici dans notre émission.

La « signora in Giallo » se termine ici. Merci d’être restés avec nous.


25/11/2012 :
(sous-titrage en français)
 (pour voir le sous-titrage français, cliquer sur la petite case rectangulaire sur le player, tout en bas du video).





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