samedi 16 mai 2009

MES ENFANTS AUX DROITS BAFOUES : QUE FAIT LE DELEGUE GENERAL DES DROITS DE L'ENFANT?

Monsieur DURVIAUX S
Conseiller pour le Déléguégénéral aux droits del’enfant,
Rue des Poissoniers, 11-13,bte
51000 BRUXELLES
E-mail : dgde@cfwb.be
ITALIE, le 30 avril 2008
Concerne : La situation de mes enfants, Fiona et Milla ANTONINI
Monsieur,
Votre lettre du 08 avril 2008 m’est bien parvenue et a retenu ma meilleure attention.
Vous êtes le conseiller du Délégué général de la Communauté Française.
Par conséquent, vous représentez le garant des droits de l’enfant et votre fonction est le symbole de la protection et de la sauvegarde de l’enfance.
Vous vous êtes engagé à protéger les droits des enfants et à les faire respecter.
Permettez-moi de vous exprimer ma profonde indignation, Monsieur !
Votre lettre et le non-sens de vos propos sont incohérents avec votre mission qui représente pourtant une mission noble à mes yeux et à ceux des citoyens !
En effet, vous parlez de « médiatisation de la situation » qui serait la cause du refus des contacts avec mes enfants. Mais cela ne vous heurte – il pas ?
Lorsque vous avez écrit ces mots, vous pensiez sauvegarder l’intérêt de qui exactement ? Certainement pas de mes enfants qui n’ont plus de contact avec leur maman depuis UN AN !
Mais apparemment, la suppression de l’image maternelle auprès des enfants et le travail d’épuration affective mis en place par le service de protection judiciaire (SPJ) de Mons vous choquent moins que la prétendue « médiatisation » dont vous faites référence !Si je suis votre raisonnement, tous les enfants de couples médiatisés devraient se retrouver séparés de leurs parents et de leur famille proche afin de « préserver leur équilibre et leur stabilité », pour utiliser vos termes utilisés dans votre courrier.
Ce qui est absurde, ridicule et qui va à l’encontre des Conventions Internationales des Droits de l’Homme et de l’Enfant !Je vous demanderai, par conséquent, d’élargir votre connaissance du dossier afin de rectifier votre perception de la situation.
En effet, mes enfants ont été confiées à leur père, par le SPJ de Mons lors d’une convocation, en date du 05-10-2006, où seul le père et son avocat étaient présents ! Alors qu’une instruction pour viols sur mineur à charge du père et du grand-père paternel est ouverte en Belgique et en Italie.
Donc, mes enfants sont en GRAVE DANGER là où elles se trouvent actuellement !Non seulement parce qu’elles sont en contact (NON PROTEGE) avec leurs abuseurs mais aussi parce que depuis UN AN, elles n’ont plus eu de nouvelles ni de contact avec moi, leur maman. Quelle souffrance et quel sentiment d’abandon doivent ressentir mes petites filles actuellement ?
Suite à la décision du Tribunal de la Jeunesse de Mons, en date du 03-10-2006,
Monsieur BENSAIDA (Directeur du SPJ à Mons) était chargé d’encadrer mes enfants et de mettre en place une guidance thérapeutique pour celles-ci. Mais hélas ! Monsieur BENSAIDA ne s’est soucié du sort de mes enfants que seulement NEUF MOIS plus tard après le rapatriement de celles-ci et suite aux nombreuses sollicitations de mes avocats. Finalement, après cette longue période de négligence quant à l’état de santé physique et psychologique de mes enfants, Monsieur BENSAIDA a décidé de mettre en place un prétendu « espace thérapeutique » avec une prétendue « psychologue » dont je n’ai aucune référence ni retour d’information !
Par conséquent, afin de préserver l’intérêt physique et psycho-affectif de mes enfants, je vous demande de solliciter Monsieur BENSAIDA afin que, dans l’URGENCE, des contacts téléphoniques réguliers, à raison d’une fois par semaine, s’établissent entre mes enfants et moi-même, leur maman.
Cela en vue également de respecter la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (article 9 §1 et §3 ; article 10 §2 ; article 12 §1 et §2 et articles 13 §1 ; article 19 et 34) et l'article 35 de la Convention de La Haye du 19 octobre 1996 sur la compétence, la loi applicable, la reconnaissance, l'exécution et la coopération en matière de responsabilité parentale et de mesures de protection des enfants, en vue d'assurer « l'exercice effectif d'un droit de visite, ainsi que du droit de maintenir des contacts directs réguliers » ; L'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme qui reconnaît que « chacun a droit au respect de sa vie privée et familiale » a été interprété par la Cour européenne des Droits de l'Homme comme garantissant le droit d'un parent et de son enfant à entretenir des contacts réciproques réguliers.
Mes enfants ont des droits que l’on doit respecter : ce ne sont ni des objets sexuels ; ni une propriété privée exclusivement réservée à la famille paternelle et au SPJ de Mons.Mais enfants ne doivent pas non plus être prises en otage à travers le prétexte d’une « médiatisation de la situation » !
Cette excuse va à l’encontre de l’intérêt supérieur de mes enfants et leur fait violence !
Enfin, je vous demanderai, à l’avenir, de ne plus me parler d’ «intérêt » de mes enfants car depuis quatre ans de combat en vue de les protéger contre les violences sexuelles et institutionnelles qu’elles ont subies, c’est bien moi et moi seule, leur maman qui peut prétendre vouloir préserver leur intérêt et les respecter en tant qu’êtres humains à part entière !
Mon souhait est que toutes les personnes et les institutions relatives à la protection des droits des enfants assument pleinement et avec responsabilité leur mission qui, avant d’être sociale, est prioritairement éducative.
Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
MAOLONI Maria-Pia
N.B : cette lettre est envoyée, par recommandé AC, à Monsieur DURVIAUX S., Monsieur DE VOS B., Délégué général aux Droits de l’Enfant et à Madame TRIFAUX C., sa collaboratrice.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire